Abbaye St-Jean des Vignes

Édifiée dans les années 1070, Saint-Jean-des-Vignes est l’une des plus puissantes abbayes augustiniennes de la France médiévale. Elle est aujourd’hui un haut lieu de la culture et du patrimoine de la ville.

Elles ne peuvent pas échapper au regard. De toute part, les deux flèches de Saint-Jean-des-Vignes, ciselées comme d’étonnants reliquaires de pierre, attirent forcément le regard.
Cette silhouette marque de façon prégnante depuis le Moyen Age, le paysage de Soissons. Une silhouette aux allures de rescapée puisqu’elle demeure la seule partie de l’abbatiale sauvée de la démolition lorsqu’au XIXe siècle l’édifice se trouve réduit à la fonction de carrière de pierre à ciel ouvert.
Cette façade harmonique surprend tout à la fois par son ampleur, sa rigueur et sa verticalité. Le tout évoque davantage la façade de la cathédrale de Reims que celle de l’abbatiale de Fontenay.

Vaste domaine

Le site, éminence dominant la vallée de l’Aisne, est occupé très tôt dans l’histoire de Soissons par une vaste nécropole gallo-romaine. A proximité se trouve alors l’un des plus vastes théâtres du nord de la Gaule.

En 1076, l’évêque Thibaut de Pierrefonds apporte son soutien à l’acte de fondation de l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes tout comme le roi de France Philippe Ier. Les chanoines réguliers qui investissent la colline dominant la ville suivent la règle de Saint-Augustin.

L’abbaye Saint-Jean-au-Mont se voit dotée de trente arpents de vignes qui vont participer à sa prospérité. Rebaptisée pour cette raison Saint-Jean-des-Vignes, l’abbaye se constitue, en l’espace de deux siècles, grâce aux donations et acquisitions, un vaste domaine fort rentable réunissant paroisses, fermes et terres.

Richesse du programme sculpté

En 1220, l’abbé Raoul de Chézy peut envisager de faire table rase de l’abbaye romane. L’homme possède les moyens de ses ambitions. Il n’hésite pas à imaginer une abbatiale dont les dimensions sont proches de celles de la cathédrale gothique dont son ami l’évêque Aymard de Provins est en train de diriger le chantier à quelques centaines de mètres.
La ressemblance va au-delà des dimensions. Les trois portails, la grande rose et les flèches élancées donnent à l’abbatiale des allures de cathédrale, qui, des siècles après son édification surprennent toujours les visiteurs. La richesse du programme sculpté étonne : un monde luxuriant, tant végétal qu’animal anime la façade de l’église et le grand cloître.

Longtemps hors des murs de Soissons, l’abbaye doit, pour cette raison, se doter de fortifications vers 1375 afin de faire face à l’insécurité engendrée par la guerre de Cent Ans. Dans ce contexte, le chantier s’éternise : la flèche de la tour nord n’est achevée qu’au début du XVIe siècle.

Une nouvelle enceinte bastionnée intègre l’abbaye en 1550 dans le périmètre fortifié de la ville. Cela n’empêchera pas son sac par les Huguenots en 1567, plus précisément par les bandes du prince de Condé, pourtant frère de l’abbé commendataire Charles de Bourbon. Après de considérables travaux, l’abbaye demeure florissante jusqu’à la Révolution.

Des chanoines aux soldats

Le premier tiers du XIXe siècle voit la disparition lente de la grande église devenue carrière de pierre tandis que les soldats prennent possession de la totalité du site. L’armée transforme Saint-Jean-des-Vignes en manutention militaire. Une partie de l’abbaye est affectée aux logements des officiers ainsi qu’en boulangerie. L’arrière du site abbatial est affecté au service de l’artillerie. Un vaste arsenal et une poudrière sont construits pour compléter les équipements militaires. Ces réaménagements conduisent à la disparition de deux ailes du cloître dans les années 1830.

Un nouveau destin culturel

Avec le départ des militaires en 1970, la Ville fait peu à peu de l’abbaye un pôle culturel majeur. L’arsenal, construit au milieu du XIXe siècle, constitue désormais une salle d’exposition temporaire du musée. Le logis de l’abbé accueille les services Ville d’Art et d’Histoire, les greniers les archéologues du Centre d’études des peintures murales romaines et les anciennes infirmeries le centre d’archéologie, base de l’Institut national pour la recherche archéologique préventive.

Visites, informations...

L'Office de Tourisme et le CIAP vous proposent des visites de l'Abbaye Saint-Jean-des-Vignes

L'Office de Tourisme

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CIAP Saint-Jean des Vignes

Equipement culturel gratuit qui présente l'évolution du site de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes et qui renvoie à l'histoire de la ville.

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