1976-2002 La recession

La fin des Trente Glorieuses

A la fin des années 1970, BSL doit faire face à une baisse des commandes. La société va entreprendre pour la première fois une vague de licenciements en 1977. C’est environ 77 personnes qui quittent les effectifs.
En 1982, la perte de compétitivité entraine un nouveau plan de réduction des effectifs, une centaine de personnes.
Il s’ensuit un plan de restructuration industrielle et géographique concernant toutes les activités de BSL, donnant à chacune d’elle une autonomie. Les citernes sont regroupées dans une usine à Valenciennes. Les tubes et raccords sont regroupés dans la partie sud de l’usine UGP et l’atelier de la gare est fermé. Les plateaux sont regroupés dans une usine à Arles. La partie restante, la chaudronnerie, est divisée en 4 secteurs : les produits chaudronnés, le nucléaire, la chaudronnerie spéciale, le PPMF (préparation, préfabrication, mécanique, finition).
La réimplantation géographique des départements fut notamment difficile pour les personnes devant partir à Valenciennes.
 
En 1986, BSL est en cessation de paiement, tous les départements sont cédés.
En mai 1987, la chaudronnerie de BSL devient BSL Technologie, après une offre du groupe SIFIL (société Industrielle et financière de la Loire).
En 1988, le groupe SIFIL est en difficulté. L’encadrement propose de reprendre BSL. BSL Technologie devient BSL Industries le 26 janvier 1989.

La mauvaise conjoncture

Au cours des années 1990, BSL veut investir et reprend des sociétés de chaudronnerie pour se constituer un groupe pour former BSL et Associés.
Néanmoins, la plupart de ces sociétés sont en difficulté. De plus, face au marché de la chaudronnerie qui se dégrade face à la concurrence des pays émergents et la fin du programme nucléaire, BSL est confrontée à des retards de paiement.
 
Le 17 septembre 1999, BSL est en cessation de paiement. Les effectifs sont alors de 330 personnes.
La direction de BSL Industries propose un plan de continuation avec la reprise de la totalité des effectifs mais le contexte économique est toujours difficile.
Un mouvement social commence à partir de juin 2001 pour demander un rattrapage salarial. La direction cède malgré la situation difficile de sa trésorerie et début 2002 se déclare à nouveau en cessation de paiement auprès du Tribunal de commerce de Soissons.
Les effectifs sont alors de 307 personnes, après des départs à la retraite et plusieurs licenciements dans les services administratifs depuis 2000.
L’usine est occupée par les salariés pour protéger les outils de travail et la production, jusqu’en octobre 2002.

La fermeture

Les salariés manifestèrent à plusieurs reprises et espéraient un repreneur. Malgré le combat, la liquidation judiciaire de BSL Industries est déclarée le 26 avril 2002, créant un nouveau drame social dans le soissonnais.
 
Au cours de la manifestation du 7 mai 2002, la statue du rond-point de l’archer de Soissons fut brûlée par inadvertance. Ce sont les salariés de BSL, véritables artistes de l’acier inox, qui créèrent la nouvelle statue, encore visible aujourd’hui. Elle est devenue un symbole des luttes sociales soissonnaises.
 
Une cellule de reclassement menée par la SODIE avait pour mission d’aider les salariés à trouver un nouvel emploi. Après le mois de mai 2002, une partie des salariés souhaitent s’organiser en SCOP (Société coopérative participative) pour redémarrer l’usine. Le projet n’aboutit pas et l’espoir est perdu.
Fin 2002, les machines, équipements et produits sont vendus.

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