2000 ans de patrimoine

Les dolmens de Vauxrezis ou de Missy-aux-Bois dévoilent les pratiques funéraires des hommes du néolithique.

L’oppidum gaulois de Pommiers exploite, lui, un éperon qui domine la vallée de l’Aisne. Ses habitants, les Suessions, entrent dans l’histoire grâce à Jules César et nous laissent à jamais leur nom.

Durant l’Antiquité, les voies romaines sillonnent les plateaux et relient les principales cités que sont Soissons, Reims et Saint-Quentin, comme en témoignent encore les bornes milliaires de Juvigny. Puis, ce sont les dynasties mérovingiennes qui font de Soissons leur capitale sous le règne de Clovis et de ses descendants.

La renommée de l’abbaye Saint-Médard, lieu de culte et de sépultures royales fondé par le roi Clotaire 1er (511-561), confirme l’importance politique du Soissonnais à cette période. Les populations ont également un grand intérêt pour les campagnes, comme nous le racontent les nécropoles révélées par les fouilles archéologiques à Cuisy-en-Almont.

Au Moyen-Âge, seigneurs et évêques, soucieux d’affirmer leur puissance, bâtissent châteaux et demeures fortifiés qui restent des références aujourd’hui dans l’architecture seigneuriale : Pierre de Louvain érige son château sur le promontoire de Berzy-le-Sec et l’évêque Simon de Bucy fait du donjon de Septmonts l’une de ses résidences. L’élan de construction est tout aussi remarquable pour l’architecture religieuse pour laquelle les grands chantiers urbains soissonnais vont souvent servir de modèle. Ainsi, le décor roman de l’église de Courmelles doit beaucoup à l’abbaye Notre-Dame de Soissons.

La période moderne est marquée par de grandes figures et de belles demeures : au XVIe siècle, le château de Vauxbuin passe des mains de la famille d’Estrées à celles du Duc de Mayenne. L’intendant Louis Le Pelletier de Mortefontaine, en charge de la Généralité de Soissons, se fait construire une nouvelle Intendance, actuel hôtel de Ville de Soissons et également, une maison de campagne, le château de Bellevue à Billy-sur-Aisne.

La Révolution française met à mal le patrimoine religieux. Les abbayes soissonnaises sont vendues ou détruites, certaines connaissent d’autres affectations : ainsi l’ancienne abbaye des Célestins à Villeneuve-Saint-Germain est transformée en hôpital avant de devenir

un château qui sera plusieurs fois remanié. Au détour des rues de chacune de ces communes, on se laisse surprendre par la variété des patrimoines qui déroulent le fil de l’histoire.

Des savoir-faire artisanaux à l’industrialisation

Pays de pierre, de bois, de rivières, de terres fertiles pour les cultures, de voies routières et ferrées pour le transport, le Soissonnais attire au XIXe siècle une population ouvrière qui se forme et acquiert des savoir-faire dans des domaines variés.

Au début du XXe siècle, l’agriculture demeure une des principales activités. Les fermes, les moulins, les carrières de pierre maintiennent les ouvriers à la campagne, dans les maisons à pas de moineaux, habitat typique du Soissonnais en pierre de taille extraite des carrières voisines.  Cet habitat traditionnel, encore préservé dans les communes au sud de Soissons ayant moins souffert des combats de la Première Guerre mondiale, comme à Acy-le-Haut, Serches ou Ploisy, offre un paysage en harmonie avec la nature environnante.

Verrerie, sucreries

C’est au début du XIXe siècle que les premières usines s’installent à proximité de l’Aisne. La plus importante, la verrerie de Vauxrot à Cuffies (1826, actuel site Verallia), se caractérise par le positionnement de groupements d’ouvriers autour de l’usine initiant le modèle d’un

habitat fait d’unités répétitives : la cité. Réhabilitées, certaines d’entre elles servent toujours de logements. La Grande Guerre a détruit la quasi-totalité des sites industriels telles les sucreries locales du Milempart à Villeneuve-Saint-Germain ou de Pommiers. Mais, avant

tout une histoire d’hommes, le Soissonnais a su se reconstruire et a gardé en mémoire les noms des grandes familles liées à l’histoire industrielle du bassin : les Deviolaine à Cuffies, Macherez, Wolber et Mélin à Soissons, Piat à Villeneuve-Saint-Germain…

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