Leury
Thérèse Herpe
On croit appréhender rapidement Leury avec sa rue principale ponctuée de belles maisons en pierre. La mairie, le monument aux morts qui lui fait face… Tout est en place. En vérité, Leury réserve quelques surprises à qui sait s’y attarder et observer.
C’est dans la rue principale que la mairie-école fut reconstruite après 14-18. Face à elle, prend place le monument aux morts et à proximité un lavoir devenu… arrêt de bus. Si le trafic routier n’a rien d’excessif en 2022, il n’en fut pas toujours ainsi.
En 2022, l’activité agricole marque toujours la physionomie de Leury.
Depuis plusieurs décennies, la mairie-école en brique n’est plus que mairie. Derrière le bâtiment, un projet de logements neufs est en train de sortir de terre, associant 8 propositions en locatif et 4 maisons en accession à la propriété, de quoi séduire de jeunes actifs, des familles et apporter un nouveau dynamisme à Leury.
Création d’un jardin du souvenir et agrandissement du colombarium, réalisation de travaux d’isolation de la mairie, aménagement d’une cuisine à l’étage, projet de finir l’enfouissement des réseaux électriques… Les actions menées par la municipalité participent à l’amélioration de la qualité de vie.
Retour en arrière, en 1888, grâce à l'instituteur du village qui nous dresse un très précis portrait du Leury de l'époque.
En cette fin du XIXe siècle, l’axe Soissons-Coucy traversait la commune. Des carrières de pierre tendre, de pierre dure également pour les chemins vicinaux, sont toujours en exploitation. L’instituteur se livre à un pointilleux recensement… 63 chevaux, 78 bovins, 66 porcs, 500 poules, 400 lapins, pas moins de 500 ovins… Et 145 habitants. Ces derniers sont décrits comme robustes.
L’instituteur indique que la vigne a récemment été abandonnée sur les versants sud, subissant systématiquement les gelées tardives.
Dans son rôle, l’instituteur regrette le peu d’enthousiasme des parents à envoyer leurs enfants à l’école. Leur place est aux champs… A l’est du village est évoqué un souterrain d’environ 400 mètres de longueur. Auraient été découvertes en labourant les champs au sud-est, des fondations d’une considérable épaisseur. L’instituteur s’aventure à y voir la base de fortifications. D’autres sources évoquent la mise au jour d’un cimetière d’époque mérovingienne avec sarcophages, dalles-couvercles et ossements, les vestiges d’une habitation gallo-romaine.
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GrandSoissons – 2022