-500 av JC – 486 ap JC
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- -500 av JC – 486 ap JC
Le Grand Soissons tire ses racines dans la Gaule antique. Durant l’antiquité, cette terre chargée d’histoire est marquée par la fusion de cultures gauloises et romaines, les conflits militaires et les grandes réalisations architecturales de la période gallo-romaine. Cette histoire riche continue de captiver les historiens et les passionnés d’archéologie, offrant un aperçu fascinant de l’Antiquité dans cette région exceptionnelle.
Les Suessions et leur Empire
Le Grand Soissons était autrefois le territoire des Suessions, un peuple de la Gaule Belgique. Les Suessions étaient politiquement et militairement alliés aux Rèmes, un peuple voisin. Ils étaient non seulement puissants sur leur propre territoire, mais ils avaient également étendu leur influence sur une vaste région, y compris la Bretagne insulaire. Cet “empire” suession renvoyait à la fois à des fonctions religieuses, notamment l’enseignement druidique dispensé par le collège sacré de l’île de Mona (l’actuelle Anglesey), et à des liens politiques et commerciaux maritimes, avec Boulogne comme principal port de l’océan à l’époque.
L’emplacement exact de l’oppidum principal suession, Noviodunum, fait toujours l’objet de débats parmi les chercheurs. Il est suggéré que cela pourrait correspondre aux sites de Pommiers ou de Villeneuve-Saint-Germain.
La Guerre des Gaules
En 57 av. J.-C., le célèbre général romain Jules César intervint dans la région, déclenchant la Guerre des Gaules. À cette époque, le roi des Suessions, Galba, se joignit à la coalition des Belges, tandis que les Rèmes, malgré leurs liens avec les Suessions, se rangèrent du côté des Romains.
Au cours de la bataille de l’Aisne, les troupes belges se rassemblèrent au nord de la rivière Axona, laissant une garnison affaiblie dans les cités du sud de la rivière. César tenta de prendre la place de Noviodunum, croyant qu’elle était vulnérable en raison du petit nombre de défenseurs. Cependant, la largeur du fossé et la hauteur des murs rendirent son assaut infructueux.
Grâce à l’intervention des Rèmes, le site de Soissons fut ensuite considéré comme libre par les Romains, qui ne tentèrent plus d’attaquer la région. Ils déplacèrent plutôt leur centre politique vers la nouvelle colonie d’Augusta Suessionum, fondée en 20 av. J.-C.
La Période Gallo-Romaine
Pendant la période gallo-romaine, Augusta Suessionum devint une ville d’importance comparable à d’autres cités telles que Durocortorum (Reims), Rotomagus (Rouen) ou Samarobriva (Amiens). La ville était fière de son théâtre pouvant accueillir 20 000 spectateurs, qui est le seul vestige actuel de la gloire impériale passée.
Une légende fascinante émergea lors de la redécouverte et de l’utilisation des ruines romaines de Soissons à partir de 1551. Des découvertes telles que des offices voûtés peints, des mosaïques, des statues en marbre, de l’albâtre, du jaspe, du porphyre, de l’ivoire, de l’or et de l’argent firent surface à cette époque. De plus, une note citée dans la Notitia dignitatum révéla la présence d’une fabrique d’armes au sein de la caserne de la XXVe légion sur le site du “château d’Albâtre.” Des fouilles archéologiques se poursuivirent jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale.
La ville fut principalement repeuplée par des Lètes et des citoyens romains, contribuant à en faire un centre prospère sur les axes routiers reliant le port de Boulogne au reste de la Gaule.
Les Invasions Barbares et la Fin de l’Empire Gallo-Romain
Malgré les invasions barbares, Soissons résista vaillamment et devint la capitale du domaine de Soissons, le dernier bastion gallo-romain de l’Empire romain d’Occident. Elle fut successivement dirigée par Ægidius et son fils Syagrius. Cependant, Syagrius fut finalement défait lors de la bataille de Soissons, capturé par les Francs, puis les Wisigoths, et livré à nouveau aux troupes franques. Malheureusement, un an plus tard, sur ordre de Clovis, il fut égorgé, marquant ainsi la fin de l’Empire gallo-romain dans la région.