Eugénie-Victoire Décamp est née à Soissons en 1814. En 1832, elle épousa Charles-Louis-Alphonse-Edmond, comte de Finfe, dans sa ville natale. Mme de Finfe a manifesté sa générosité envers sa ville natale suite au bombardement de 1870, elle fut la première à contribuer financièrement à la restauration des tours endommagées de Saint Jean des Vignes. Son amour envers sa ville natale s’est également exprimée dans son testament de 1876. Elle a légué 270 000 francs pour la construction de l’église, de la place (aujourd’hui appelée place Finfe) avec l’installation d’une fontaine, ainsi que pour la création de deux écoles (une pour les filles et une pour les garçons) dans un quartier populaire en pleine expansion.
L’architecte Casimir Truchy a suivi le style romano-byzantin avec des dômes, des arcs en plein cintre, des murs massifs et des décorations complexes, différent du style néo-gothique en vertical et orné, arcs en ogive, des flèches pointues, des rosaces. Cette architecture a été demandé par la donatrice Eugénie de Finfe. Malgré des dommages pendant les deux guerres mondiales, l’église a été restaurée à l’identique.
L’église de Saint-Eugénie classé monument historique depuis 2005. >> En savoir plus sur la liste des monuments historique.
Sainte-Eugénie était une jeune femme née à Alexandrie, fille d’un haut dignitaire romain. Elle a choisi de vivre comme un homme dans un monastère, où elle a acquis une grande réputation pour ses actes de guérison. Accusée à tort de comportement indécent, elle a révélé sa vraie identité lors de son procès devant son père, ce qui a entraîné la conversion de sa famille au christianisme. Malgré cela, elle a été condamnée à mort sous l’empereur Valérien et a subi plusieurs tortures avant d’être décapitée. Des pèlerins ont rapporté des reliques de Saint-Eugénie à Nîmes en VIII e, contribuant ainsi à répandre son culte. La chapelle dédiée à la sainte à Nîmes est le plus ancien lieu de culte encore en activité.
En 2024, la Ville de Soissons investira 120 000 euros dans des travaux de rénovations (fourniture et pose d’un abat son sur les 2 tours de l’église, fermeture des 8 occulus et pose d’un grillage anti volatiles.
L'Église Sainte-Eugénie, édifiée entre 1879 et 1881 par l'architecte Casimir Truchy dans un style romano-byzantin, présente un ensemble remarquable de verrières figurées, conçu de 1932 à 1938 par le maître verrier Auguste Labouret, selon une technique innovante alliant des dalles de verre retaillées et un réseau de ciment. Propriété de la commune, elle a été inscrite au monument historique le 29 juillet 2005.
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GrandSoissons – 2022
