Général Charles Mangin : un libérateur de Soissons

Le Général Charles Mangin, héros de la Grande Guerre, mena la 10e Armée lors de la contre-offensive de juillet 1918 qui libéra Soissons après quatre ans d’occupation. Son nom est gravé dans l’histoire de la ville, à laquelle il a rendu la liberté. Pour honorer sa mémoire une place au cœur du quartier Saint-Crépin porte son nom ainsi qu’un médaillon sur l’abbaye Saint-Léger.  

Figure emblématique de la Grande Guerre, le Général Charles Mangin (1866-1925) occupe une place particulière dans l’histoire nationale… et dans la mémoire soissonnaise. À l’occasion du centenaire de sa disparition, la Ville de Soissons lui a dendu rend un hommage appuyé, à la hauteur de son engagement et de son rôle décisif dans la libération de notre territoire.

Un chef militaire hors du commun

Né en 1866 à Sarrebourg, Charles Mangin est un officier de carrière. Il se distingue d’abord en Afrique avant de devenir l’un des généraux majeurs de la Première Guerre mondiale. Il joue un rôle capital dans plusieurs épisodes clés du conflit, en particulier lors de la bataille de Verdun (1916), où il commande avec détermination, puis lors de la grande contre-offensive alliée de l’été 1918.

En juillet 1918, à la tête de la 10e Armée, Mangin lance une contre-offensive d’une ampleur inédite depuis Villers-Cotterêts. Cette attaque, coordonnée avec le général Foch, marque le début du reflux allemand et le basculement de la guerre. Appuyée par 450 chars, l’artillerie lourde et l’aviation, l’opération balaie les lignes ennemies et permet une avancée décisive.

Été 1918 : le destin se joue sur deux fronts

L’attaque allemande du 15 juillet 1918, lancée sur le front de Reims, devait être un coup décisif. Mais le Général Gouraud, vieil ami et compagnon d’armes de Mangin depuis leurs campagnes africaines, tient fermement la ligne au prix de combats acharnés. Dans le secteur champenois, il résiste avec ténacité et stoppe net l’avancée ennemie.

C’est cette résistance, au sud de Reims, qui rend possible la manœuvre foudroyante que prépare Mangin. Dans la nuit du 17 au 18 juillet, c’est cette fois la 10e Armée qui se met en mouvement. Cette manœuvre, menée aux côtés du général Foch, marque un tournant stratégique. Un grondement de canons surgit dans les forêts de Retz : c’est Mangin qui attaque, qui perce, qui pousse ses corps d’armée avec une force irrésistible. Les chars, l’infanterie et l’aviation avancent ensemble. Tout ce qui peut voler ou tirer appuie l’offensive. L’effet de surprise est total.

Les lignes allemandes s’effondrent, les unités françaises avancent rapidement, et la ville de Soissons devient l’objectif stratégique à reprendre. Le bruit des canons se rapproche jour après jour… et avec lui, l’espoir renaît.

Août 1918 : Soissons retrouve la liberté

Depuis quatre longues années, Soissons vivait sous l’occupation allemande. La ville, pilonnée, affamée, en grande partie détruite, n’était plus que l’ombre d’elle-même. Mais avec l’avancée de la 10e Armée, l’espoir renaît.

Les Soissonnais entendent d’abord le grondement des canons au loin, puis leur fracas se rapproche. Et début août 1918, les troupes françaises entrent enfin dans la ville. Accueilli par le Maire et le Sous-Préfet, le Général Mangin est célébré comme le libérateur. Des fleurs, des larmes, de l’émotion : Soissons revit.

Cette libération n’est pas seulement militaire. Elle incarne la fin d’un cauchemar, le retour à la paix, et la promesse d’un avenir reconstruit.

Une empreinte durable à Soissons

Le souvenir du Général Mangin reste profondément ancré dans notre ville. Son nom a été donné à une place du quartier Saint-Crépin, entre l’avenue de Pasly et la rue du Docteur-Marchand, non loin de la place Lamartine. Ce quartier, en pleine mutation depuis 2018, illustre aujourd’hui la capacité de Soissons, ville résiliente, à se transformer, à se reconstruire, à aller de l’avant — tout comme elle l’a fait après 1918.

Un médaillon commémoratif, visible sur le mur sud de l’église Saint-Léger, face à la place de l’Hôtel de Ville, rappelle également sa mémoire à tous les passants. 

Mot de l’élu

Alain Crémont, Maire de Soissons et Président de GrandSoissons Agglomération

Général MANGIN : Un hommage partagé, une mémoire vivante

Le 13 mai 2025, à l’occasion du centenaire de la disparition du général, la Ville de Soissons a tenu à raviver cette mémoire. En présence du Lieutenant-Colonel Emmanuel Mangin, son petit fils, de la sous-préfète, des élus, des associations patriotiques et de nombreux habitants, un hommage solennel a été rendu.
Cette cérémonie a rappelé que derrière le nom de Mangin, il y a des visages, des histoires, des sacrifices. Ceux des tirailleurs, des soldats de métropole, des civils soissonnais. Tous unis par une même tragédie, et une même volonté de liberté.
En transmettant cette mémoire, nous ne glorifions pas la guerre mais la paix retrouvée, le courage des libérateurs, et la résilience d’un peuple. Nous transmettons cette mémoire pour que les générations futures mesurent le prix de leur liberté.

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